vendredi 20 octobre 2017

Bon sens

"Quand le disciple est prêt, le maître apparait".

Lorsque je parle de confiance à mes élèves, ils me répondent confiance en l'autre...
Alors prenez la question dans l'autre sens : qu'en est-il de la confiance en soi, en ses propres réactions, ses émotions ? Qu'en est-il de l'attention portée à ses ressentis, ses perceptions ?
C'est dans ce sens que je souhaite aborder le sujet de la relation maître/disciple ou plus simplement professeur/élève, car le reste ne concerne que le discernement.
Aujourd'hui, face à l'énorme phénomène de mode autour du yoga et de la méditation, cours, stages et autres sites affluent, proposant, recrutant, racolant... .
Mais le yoga ne saurait être l'affaire de commerce ni de publicité. La sagesse orientale n'énonce t'elle pas :"C'est le disciple qui fait le maître, et non l'inverse"?
L'authenticité se trouve là : quand l'élève demande un enseignement (et non pas quand le professeur recrute et cherche des élèves à grands coups de pub et de prix exorbitants).
Le seul but d'un enseignant doit être un profond désir de guider les plus motivés et les plus sincères dans leur quête, même s'ils n'ont pas d'argent ; les guider afin qu'ils trouvent eux-même leur voie, leur harmonie. De même, l'on ne devient pas enseignant de yoga par envie : on l'est parce qu'on ne peut pas faire autrement, c'est ainsi, c'est le "dharma".
Alors, dans votre recherche de spiritualité, faites preuve de bon sens; restez vigilants, mais ayez confiance en vous, suivez votre intuition, votre intention jusqu'au bout et restez attentifs : le professeur arrivera d'une façon sans doute inattendue, mais sûrement pas au détour d'un prospectus de pub.
Et la seule qualité de l'enseignement est dans l'"évidence", et non le prix !
L'utilisation de l'argent n'est-elle pas merveilleuse avec des fleurs ?
Véronique

"Ne marche pas sur les traces des anciens ; cherche ce qu'ils cherchaient."     Bashô