"Damoiselle, écoute ma voix
Car je vais te montrer la voie.
Tu dois comprendre l'équilibre,
Si jamais tu veux être libre.
Tout être mérite la vie
Et rien que cela nous ravit.
Du plus petit plant d'estragon
Au plus terrifiant des dragons,
Sur terre ou bien dans les Abysses,
On est tous des enfants d'Albys.
Crois-tu que le monde est joueur?
Qu'il nous concevrait par erreur ?
Non, bien sûr, pas de déraison,
On est là pour une raison.
Chaque être, dans toutes ses fibres,
Doit préserver notre équilibre.
Les végétaux et les animaux,
Avec leurs pattes et leurs rameaux,
Jouent tous dans cette symphonie
Qui nous fait vivre en harmonie.
Mais parmi nos chers confrères,
Il y a divers caractères.
Méfie-toi des trop valeureux,
Car ils veulent changer le monde,
Et il n'y a pas plus immonde
Qu'un fou qui se croit généreux.
Les gens cruels sont bien les pires,
Ils ne font le mal pour punir
Mais uniquement par plaisir,
Et foutent en l'air tout un empire.
Ne sois pas non plus inactive,
Il te faut être combative,
Pour aider notre pauvre Albys,
Avant que sa colère grandisse.
Ce qu'il faut faire, jolie fleur,
C'est respecter ce qu'on effleure,
Tout ce qu'on voit, tout ce qu'on sent,
Qu'on soit fait de sève ou de sang.
Ceux qui perturbent l'univers,
Envers eux, soyons plus sévères,
Car notre cycle naturel
Ne peut tolérer de rebelle.
Et surtout, le plus important,
Peu importe l'évènement,
Fais preuve de discernement." A. Baudry ("l'équilibre", extrait de "La Chasseresse")